Le voyage d’une seconde

Le voyage d'une seconde par KiaharaAuteure : Nour Kiahara

178 pages (version epub)

Résumé éditeur : 

Paraplégique depuis un an, Georges est sur le point de décéder dans son lit auprès de sa femme Catherine et sa petite fille, Edna. Après quatre-vingts années de vie, il le sait, c’est maintenant qu’il va la quitter. Pourtant, après avoir fermé les yeux, il se retrouve quelques instants plus tard dans son salon, confortablement assis dans son fauteuil. Et le plus étonnant… C’est qu’il a retrouvé l’usage de ses jambes !

S’ensuit alors un long voyage à travers le temps, à travers sa mémoire, et à travers des bonds dans le passé qu’il ne contrôle pas. Là où d’autres personnes profiteraient de ce phénomène pour assouvir des fantasmes illégaux, Georges, lui, sait très bien à quoi il va dédier sa nouvelle vie. Retrouver le Fugace. Le célèbre tueur en série qui a assassiné sa fille, Tyana, en 1988 et qui ne cesse de sévir encore aujourd’hui.

Au-delà des vérités douloureuses qu’il s’apprête à découvrir et des rencontres fortuites, Georges fera une bien triste constatation. Vivre à l’envers implique de retrouver certains êtres chers, mais aussi… D’en dire adieu à d’autres. S’est-il préparé ?

Mon avis : 

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir retourner en arrière pour revoir des êtres chers, revivre certains événements ou modifier le passé ?

Bon , on s’entend que le ‘fantasme’ de revivre le passé ce n’est pas vraiment nouveau et dans bien des cas, quand on revit le passé, on le modifie ou plutôt on modifie le vortex de l’espace temps comme on dit dans certaines séries. Sauf que la force de ce roman réside dans la façon dont l’histoire est racontée, les émotions et les réactions qui l’habitent et qui par ricochet, nous habitent aussi. D’ailleurs, à chaque fois que Georges se réveille, il ignore à quelle année il a été propulsé et on a l’honneur de le découvrir en même temps. On a d’ailleurs une sacrée frousse lorsqu’il se réveille dans un supermarché!

Points forts :

-L’histoire est bien ficelé! À aucun moment on ne peut se perdre, on peut donc ressentir pleinement les émotions.

-L’écriture est fluide et simple, ce qui nous permet de nous imaginer les scènes.

-Le personnage de Georges est touchant et authentique.

Toutefois, attention, on ne retrouve pas de fin «ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants» comme dans les best-sellers américains. Ici, c’est plutôt une lente résilience qui se crée au fil du temps, qui défile à l’envers.

Note : 4.5 / 5

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